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Fin du test d'Heavy rain

Nous avons malgré tout constaté quelques bugs assez flippants dans notre version d'Heavy Rain : téléportation de certains personnages (à la manière d’un MMO qui lag ), NPC qui passent au travers de certains meubles, ou encore au travers d’autres NPC, etc… Cependant, une mise à jour assez conséquente (plus de 200mo) étant sortie à peine 2-3 jours après que nous ayons reçu le jeu, et donc avant même sa sortie, il est fort probable que les bugs les plus flagrants aient été corrigés.

De toute façon, ne crachons pas sur la soupe, car les quelques heures qu’ont duré l’aventure (durée largement renouvelable si je désire voir les nombreuses autres fin proposées, chose que je souhaite bien évidemment !) m’ont offert une expérience visuelle oscillant entre le très agréable et le bluffant. Et même si l’équipe de Quantic Dream n’a pas fait beaucoup de progrès quant aux textures des véhicules depuis Fahrenheit (fallait que je la place celle-là, excusez-moi :p), il serait franchement mal venu de critiquer un tel travail !

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Manette en main

Côté gameplay, la prise en main est immédiate, même si elle n’est pas toujours plaisante. On avance en maintenant le bouton R2 enfoncé, et le personnage se déplace dans la direction vers laquelle est tournée sa tête (ça lui évite de se manger un poteau !), orientable avec le joystick gauche. Dit comme ceci, cela paraît simple, mais les changements incessants de caméra (qui permettent une meilleure visibilité de l’action et sont donc généralement les bienvenus !) font qu’on se retrouve parfois à changer brusquement et involontairement de direction. Etrangement, dans ces moments-là, le personnage alors incarné est assez peu réactif aux demandes d’arrêt ou de changement de direction, ce qui, lorsqu’on est pressé ou proche de la mort, peut s’avérer très énervant. Néanmoins, cette jouabilité parfois hasardeuse reste facilement domptable, et elle a le mérite de laisser les autres doigts et contrôles libres en cas d’apparition soudaine d’une phase de QTE (Quick Time Event).

Dans Heavy Rain, ces QTE s’appellent en fait des MPAR (Motion Physical Action Reaction). La distinction vient du fait que les actions d’Heavy Rain revêtent plusieurs formes et n’apparaissent pas uniquement dans des cinématiques (qui d’ailleurs n’existent même pas dans ce jeu). Ainsi, les actions simples, comme ouvrir un tiroir, une porte, ou prendre un objet, demandent simplement de tourner le joystick droit dans la bonne direction, et ce plus ou moins vite, selon qu’il faille être discret ou non. D’autres actions, comme celles qui demandent de l’équilibre, ou de prendre du recul en vue d’effectuer un saut, nécessitent d’appuyer à tour de rôle sur différents boutons en gardant le doigt appuyé dessus tant qu’ils restent affichés à l’écran. A contrario, résister à une tentative d’étranglement, ou recourir à sa force physique, demande en revanche d’appuyer plusieurs fois, et ce rapidement, sur une même touche. Enfin, on trouve également des QTE classiques, c’est-à-dire l’appui bref et en réflexe sur les boutons qui s’affichent à l’écran, notamment et principalement lors des combats ou pour esquiver certains obstacles (on retrouve bien là la patte Fahrenheit !). Les MPAR sont donc au centre de l’action, mais leur diversité et leur intégration réussie et non abusive font qu’on n’a nullement l’impression d’assister à une suite de QTE. Au contraire, il est plus intéressant, pour effectuer une action, d’avoir à reproduire le mouvement avec le joystick droit, que d’appuyer toujours bêtement sur « croix ».

Sortez le béret et la baguette

Finalement, la seule critique qu’on peut vraiment faire à Heavy Rain, c’est d’être français. Je ne sais pas quelle est cette sale manie dans les films/feuilletons français de toujours placer quelques scènes de nu et/ou de cul et de nous sortir des rebondissements irréalistes à deux balles, mais Heavy Rain n’échappe malheureusement pas à cette règle idiote. Parmi les choix scénaristiques douteux (qui sont, fort heureusement, finalement peu nombreux), l’identité du tueur est très certainement celui qui m’a paru le plus invraisemblable. Mais je n’en dirais pas plus afin de ne rien spoiler, je risquerais de me faire lyncher et je n’y tiens pas franchement Quoi qu’il en soit, Heavy Rain rate de peu le coche, s’écrasant comme un soufflé dans les dernières minutes.

Fahrenheit m’avait déçue en sombrant soudainement dans une inspiration « Matrixienne » non dissimulée et mal venue, et Heavy Rain, bien qu’il résiste plus longtemps et conserve son univers et son ambiance du début à la fin, le suit malheureusement sur le même chemin, en cédant à la facilité. Heavy Rain, tout du long, nous soumet à l’exercice du profiling et de la recherche de preuves. Mais ses dernières minutes remettent en cause tout notre apprentissage. Rien ne colle, le profil ne correspond pas, … Voilà qui est bien dommage !

Conclusion

Il ne faut cependant pas s’arrêter à mon dernier paragraphe. Certes, le scénario n’a pas réussi à me convaincre jusqu’au bout, mais l’expérience de jeu en elle-même est unique, prenante, et même parfois bouleversante. On notera également une bande son superbe, en particulier le thème principal, tout simplement magnifique. Bref, une expérience à ne surtout pas manquer, et à vivre au moins une fois pour savoir ce que l’industrie du jeu vidéo a encore à apporter de nouveau.

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