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Test du jeu Okami

Quoi de plus apaisant et de plus artistique que des estampes japonaises ? Si vous vous sentez prêt à prendre part à l’une d’elle et vivre l’une des légendes japonaises les plus incroyables jamais racontées, Okami est fait pour vous.

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Vous dirigez Amateratsu, le loup blanc légendaire qui devra expier la terre de nippon des démons maléfiques en usant de son statut de divinité solaire, et surtout du pinceau céleste qui vous permettra de ramener à la vie les éléments de la nature, tout comme renvoyer aux enfers les divers ennemis qui parsèment le monde. Voila. Pourquoi une aussi courte présentation ? Que se passe-t-il sur Presse-start.com ? Rien, ne vous inquiétez pas ! Mais rassurez-vous, il est impossible de passer la longue introduction du jeu, et vous serez dès lors forcé à écouter l’épopée épique de Nagi et Shiranui, qui ont, il y a 100 ans, uni leurs forces pour mettre un terme définitif (en théorie) aux agissements du démon Orochi.

Niveau progression de jeu, bon nombre d’entres vous ne pourront éviter la comparaison avec un certain Zelda. En effet, nous suivons sensiblement le même style de jeu, à savoir récupérer des informations avant de se diriger vers le temple ou nous irons éradiquer le vilain méchant, sans oublier évidemment la récupération de l’objet spécifique dudit temple. Cependant ne vous méprenez pas, Zelda et Okami se ressemblent éventuellement sur la forme, mais en rien sur le fond. Ici, nous aurons affaire à une ambiance plus pesante, plus captivante pour certains, mais aussi et surtout plus mature. Enfin, sachez que si les deux jeux peuvent avoir une quelconque similitude, il faut savoir qu’une partie des développeurs d’Okami, chez Clover, sortent tout droit des studios de Capcom ayant réalisé les épisodes GameBoy (Oracle of Seasons, Oracle of Ages et Zelda : Minish Cap), ceci expliquant peut-être cela.

gameplay du jeu Okami

Niveau gameplay la aussi, rien à redire, Amaterasu se dirige parfaitement, et le soft donne la possibilité au joueur d’orienter la caméra selon son bon vouloir, ainsi qu’un angle de vue plus distant en pressant la touche L1. Le jeu repose essentiellement sur des phases de recherche mais l’action ne sera pas en reste puisque Amateratsu n’hésitera jamais à montrer les crocs pour en finir avec les monstres du coin. Les combats se déroulent ainsi dans des arènes closes, et l’on obtiendra alors diverses ressources comme de l’argent, ou bien encore des points d’expérience permettant à terme d’augmenter le niveau de vie de notre loup, ou bien encore les fioles d’encre à notre disposition. En effet, vous n’êtes sûrement pas sans savoir qu’Okami nous demandera fréquemment d’user du pinceau céleste afin de redonner un peu de fraîcheur à cette nature décidément bien mal en point. On découvrira ainsi au fur et à mesure les nouvelles possibilités du pinceau qui nous seront inculquées par diverses divinités. L’utilisation de ce dernier est un modèle de simplicité puisqu’il suffira de presser la touche R1 pour activer le mode pinceau, puis dessiner à sa guise via le stick analogique gauche. On appréciera également l’humour distillé tout au long du jeu avec notamment des personnages bien farfelus (Papy Mandarine), mais également quelques clins d’œil aux précédents titres de la firme (Devil May Cry). Pour ce qui est des rares défauts, on notera notamment des cut-scenes parfois assez lourdingues, impossible à passer, et dont les phases de dialogue se résument à une espèce de charabia incompréhensible, rapidement prise de tête. Pour conclure, sachez qu’une bonne cinquantaine d’heures seront nécessaires pour dénicher tous les secrets enfouis dans le monde d’Okami, et vous obtenez là un soft à posséder impérativement.  

Quoi qu’il en soit, ce jeu est une œuvre d’art sur DVD ! Scénario captivant, accompagné par des musiques et des effets sonores envoûtants qui vous transcenderont tout au long de l’aventure. Bien que le côté épique de l’aventure suffira à lui seul à contenter n’importe quel joueur, c’est également une véritable prouesse technique qu’il faut ici saluer, avec une utilisation du cel-shading judicieuse, et des effets tout bonnement somptueux, notamment lors des fleuraisons. Digne des plus grandes estampes japonaises jamais réalisées, le maître en la matière, Katsushika Hokusai, n’aurait pas démenti cette affirmation. Les couleurs pastel se fondent dans des décors plus merveilleux les uns que les autres. Lorsque votre loup prendra de la vitesse, des fleurs et autres herbes pousseront sur son passage. Amaterasu, maîtresse de la nature, réalise les mêmes prouesses que le dieu cerf de Princesse Monoke du grand Myasaki.

Conclusion : 9.5/10

Les studios Clover nous livrent ici un héritage. Un héritage synonyme que les grands jeux peuvent encore voir le jour à force d’imagination et de persévérance. Un scénario en béton armé, un gameplay en acier, rien ne peut empêcher Okami de trôner fièrement au panthéon des meilleurs jeux vidéos jamais crées. Un chef d’œuvre d’originalité et de fraîcheur, qui réveillera l’âme de poète qui dort en chacun de nous.

 

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