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  • South Park : Nos premières impressions

    A quelques semaines de son arrivée dans les bacs, South Park : Le Bâton de la Vérité s’est laissé approcher de très près durant une petite heure. Une première beaucoup trop courte à notre goût mais suffisamment longue pour nous enthousiasmer.

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     Du côté de South Park, la tendance chez les jeunes n’est pas au Pogs, aux billes et autres cartes Panini (les gosses n’en sont peut-être plus là mais on fait avec les références qu’on a…). Dans la célèbre contrée enneigée créée par Trey Parker et Matt Stone, le grand délire du moment est un jeu de rôle grandeur nature dans lequel les humains luttent pour leur survie face à d’horribles elfes noirs. Ces derniers briguent en effet la plus précieuse relique de l’humanité, le Bâton de la Vérité, un simple bout de bois qui confère à son détenteur le titre de Maître de l’Univers. Les écoliers se sont donc séparés en deux camps et se livrent au quotidien à une guerre acharnée pour conserver / récupérer le précieux.

    South Park : New kid in town

    C’est dans ce contexte pour le moins particulier que prend place l’aventure. Pour ceux qui en seraient encore au stade du fantasme, rappelons que South Park : Le Bâton de la Vérité ne donne pas le premier rôle aux quatre joyeux lurons que sont Stan, Kyle, Cartman et Kenny. Après l’introduction qui pose avec gravité les grandes lignes du monde dans lequel nos petits écoliers s’évadent, le jeu s’ouvre en effet sur la création d’un avatar. Couleur de peau (avec la possibilité d’opter pour un teint hâlé à l’autobronzant, comme un bon kéké du New Jersey), coupe de cheveux (frange, mèche à la Justin Bieber, à la brosse ou tresses collées à la Sean Paul du début des années 2000, notamment), couleur des cheveux (du plus classique au plus excentrique, genre orange), tenue vestimentaire avec un haut (on a opté pour un Jacquard, histoire de se donner un air bourgeois) et un bas, signe distinctif du visage (acné, cocard, tâche de rousseur…) et éventuellement lunettes doivent être choisis pour donner forme au héros qui nous accompagnera dans cette épopée. Une étape importante donc, même si l’on a remarqué que tout n’était pas figé et qu’il était possible par la suite de grimer son personnage à l’aide d’accessoires trouvés çà et là.

    Pour mieux propulser ce personnage complètement anonyme dans l’histoire, les scénaristes ont eu la bonne idée d’en faire un nouveau venu à South Park. L’aventure débute alors que celui-ci vient tout juste d’emménager avec ses parents. Amnésique, visiblement porteur d’un passé trouble, il sera vite encouragé (pour ne pas dire poussé) par ses parents à sortir pour se faire des amis. Quelques péripéties sans grande importance plus tard, il fera la rencontre de Cartman et se retrouvera embarqué dans ce conflit joyeusement débile et qui a pour terrain la ville entière. C’est à ce moment que le jeu nous invite à embrasser une des quatre classes disponibles, à savoir Guerrier, Mage, Voleur ou… Juif ! Histoire de mettre toutes les chances de notre côté, c’est naturellement vers cette dernière que nous nous sommes tournés.

    Mario & Luigi à la sauce South Park

    Armés d’un bâton de berger, nous avons alors enfin pu découvrir le système de combat du jeu. Pour vous la faire courte, celui-ci ressemble à s’y méprendre à ce que l’on pourrait croiser dans un RPG Mario & Luigi. Bien que soumis à la règle du tour par tour, les joutes demanderont en effet un minimum d’attention et d’implication de la part du joueur. Que ce soit pour multiplier les coups infligés ou au contraire minimiser les dégâts reçus, il faudra se montrer précis et appuyer sur une touche dans le bon tempo. Ce dernier, particulièrement serré, pourra possiblement rendre le jeu un poil difficile. Et c’est d’autant plus vrai qu’il faudra, en plus de ça, prendre soin d’adapter ses attaques à la posture ennemie. Il faudra par exemple asséner deux coups lors d’un même assaut pour briser la garde d’adversaire ou encore passer par des attaques à distance (en usant d’un arc, par exemple) pour éviter de se faire contrer bêtement si celui-ci est en mode « riposte ». A défaut de se montrer original, le système nous est apparu suffisamment solide pour supporter une aventure s’étalant sur quelques dizaines d’heures. En effet, comme dans la plupart des jeux du genre, il faudra compter sur des points de compétence à redistribuer et sur un système d’aptitudes passives pour donner davantage de profondeur au tout.

    Scénarios et gameplay

    Evidemment, l’enrobage dont bénéficie le jeu n’est pas en reste. Que ce soit en termes de ton, d’écriture ou de respect du matériau d’origine, le RPG d’Obsidian Entertainment et d’Ubisoft se montre tout à fait irréprochable. Sa réalisation particulièrement soignée donne même l’illusion d’être face à un épisode de la série, à ceci près que les doublages sont intégralement en anglais. Les vannes et les références fusent avec un naturel déconcertant, si bien que les initiés se sentiront un peu comme à la maison. Les roux, la vulgarité (Cartman qui baptise notre avatar « Connard », malgré notre désapprobation), le second degré, l’humour très noir (le Pouvoir du Diabète !), tout y est. Les développeurs, certainement bien aidés par Trey Parker et Matt Stone, sont parfaitement parvenus à capter l’esprit de la série pour ensuite le restituer. Avec des attaques spéciales (ou héroïques, comme elles sont appelées ici) et des aptitudes qui ont des noms aussi inspirés que Lance-pierres de David, Juif-Jitsu ou Violence Légitime, le jeu n’a pas manqué de nous arracher quelques sourires. Puisque c’est dans sa capacité à faire rire et à surprendre les joueurs que réside une grande partie de son intérêt, on peut légitimement se demander si South Park : Le Bâton de la Vérité arrivera à conserver un tel degré d’humour sur toute sa durée, si cette première heure ne nous a pas été présentée en trompe-l’œil. Mais une chose est sûre, on a sacrément envie d’y croire.

    Verdict définitif dans quelques semaines, la sortie du jeu étant fixée pour de bon au 6 juillet prochain.